Forme souple
Comme si elle funambulise sur un fil d'acier. Dans le monde d'aujourd'hui on dit qu'elle networke. C'est dérangeant ce fil qui plie sous ses pieds nus. Elle croise untel dans l'ascenseur puis trépigne avec trucmuche auprès de la machine à café. Elle pourrait tomber, elle ne sait pas de combien. Ce fil tressé lui cisaille les orteils.Ou de temps en temps, elle ascensione un sentier caillouteux. Elle grimpe tant qu'elle se contorsionne une méninge à trop soliloquer. Parfois ils causent plus ou moins avec elle escaladant le couloir de la salle de réunion. C'est agaçant ces gravillons coincés dans sa sandale. Ils pourraient trébucher et lui casser le nez ; au prochain cauchemar se chausser ses baskets.
Sinon brusquement quand le sentier se transforme en raidillon de montagne. L'air refroidit avec ces gens-là. Si elle ne veille pas de part et d'autre elle parvient à ne pas distinguer les précipices environnants. Elle leur bafouille en même temps qu'elle varape dans la froidure de l'étroit chemin pendant q'ils flottent à côté d'elle colloquant. Virtualité du un pas de plus d'aussi voguer comme eux dans les bourrasques. Elle s'occupe à respirer lentement. Tête haute. Yeux dans l'horizon. Bras en balancier. Surtout déployer une forme souple.
Elle angoisse qu'elle ne rêve plus. Elle refusera un jour le rêve ultime. Elle parlera avec eux, ils la viseront. La bouche ouverte. Et elle tombera de beaucoup d'avoir plongé dedans. Et ce jour elle aura décidé de.
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